La COP 15, qui s’est tenue en mai à Abidjan, a rappelé les menaces de la désertification et son impact sur les flux de populations. Chaque année, selon l’ONU, ce sont 12 millions d’hectares de terres, l’équivalent de la surface du Bénin, qui deviennent stériles. En cause ? Les activités humaines, souvent de prédation, mais aussi l’urbanisation.
Parce qu’elle concentre les populations et les activités économiques, et donc l’essentiel des consommations d’énergie et des émissions de carbone, la ville est au cœur du défi climatique. Ce sujet doit être mis sur le devant de la scène. C’est pourquoi j’ai souhaité susciter la première COP des villes, avec Anne Hidalgo, Présidente de l’AIMF, maire de Paris, qui avait déjà réuni 1000 maires à Paris, il y a 7 ans, lors de la COP21. Depuis Abidjan, nous voulons faire entendre les solutions que nous portons en tant que Maires à l’échelle de nos villes.
Avec les Plans climat que nous mettons en œuvre à Abidjan mais aussi à Dakar, à Agadir et dans bien d’autres villes africaines ou asiatiques. Avec des stratégies pour développer une économie circulaire sur nos territoires. Avec des actions très concrètes pour répondre au double défi de l’amélioration des conditions de vie dans nos villes en plein développement, et de la préservation de l’environnement. Nous agissons tous les jours sur la mobilité, l’énergie, la gestion des déchets, le reboisement, l’évolution des modes de consommation et de production…
Oui ! Nous sommes les premiers acteurs d’un « agenda des solutions » par nos initiatives concrètes. Mais nous pourrions faire mieux et plus si, pour répondre à l’appel du Président Alassane Ouattara, les bailleurs internationaux mettaient à notre disposition les moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre nos agendas, nos engagements. Des financements à là hauteur de nos villes qui, en Afrique ou en Asie font face à une urbanisation galopante et à une arrivée massive de réfugiés. Un afflux unique dans l’histoire du monde.
C’est bien là l’objectif de la COP des villes d’Abidjan. Faire connaître nos solutions, mobiliser les moyens qui nous permettront d’agir plus fort et plus vite.