ville durable

ABIDJAN 2022 >

Parole à Gentiny Mbaka Ngobila, Gouverneur de Kinshasa, Vice-Président de l’AIMF

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Avec pratiquement 15 millions d’habitants, Kinshasa est, comme la plupart des mégapoles de la planète, confrontée à de multiples défis.

Seules des mesures concrètes permettent de gérer la concentration toujours plus importante d’habitants et l’accentuation des effets du changement climatique. En s’attelant à ces défis, Kinshasa est à l’avant-garde du mouvement en faveur de villes plus durables.

 Pour aller dans ce sens, j’entends, avec nos partenaires techniques et financiers, améliorer l’accès aux infrastructures, aux services et aux débouchés socio-économiques. Cela veut dire utiliser l’énergie solaire en matière d’éclairage urbain, des matériaux durables pour les routes et les trottoirs, végétaliser la ville avec des plantes autochtones xérophiles. J’entends aussi que les moyens technologiques pour l’approvisionnement en eau, la gestion des déchets solides et l’assainissement soient mobilisés.

Cette démarche, globale, permet d’accompagner l’essor rapide de Kinshasa qui servira de modèle à ses villes sœurs africaines afin d’accroître leur résilience face aux inondations et autres catastrophes naturelles, tout en améliorant l’aménagement du territoire, les infrastructures urbaines et les services et en réhabilitant les quartiers informels.

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Parole à Nabila Rmili, Maire de Casablanca

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Les effets du changement climatique ne sont plus à démontrer.

Le Maroc profondément impacté voit ses ressources se restreindre ; le stress hydrique est devenu une préoccupation nationale et est aujourd’hui au cœur des actions politiques que mènent le Royaume.

La Ville de Casablanca s’inscrit plus que jamais dans cette préoccupation en lançant des projets ambitieux pour la préservation de cette ressource avec la construction d‘une usine de dessalement et la mise en service de 6 STEP pour permettre la réutilisation des eaux usées à des fins d’arrosage.

Casablanca s’engage aussi pour le climat, le Maroc s’est fixé un nouvel objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45.5 % à l’horizon 2030 !

La ville blanche sera le fer de lance de cette action, avec la création de plus d’espaces verts, et la mise en place de transports « propres » pour les 4.5 millions habitants de la capitale économique :

 4 lignes de tramway dont 2 déjà opérationnelles et des bus à haut niveau de service seront bientôt au service des casablancais.

Le Maroc et ses collectivités sont aujourd’hui une référence en Afrique, avec 37% de la puissance électrique générée par les énergies renouvelables (éolienne et solaire) avec la perspective d’atteindre 60% à l’horizon 2030

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Parole à Robert Beugré Mambé, Ministre-Gouverneur du District autonome d’Abidjan, Secrétaire général de l’AIMF, Vice-Président du C40

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La COP 15, qui s’est tenue en mai à Abidjan, a rappelé les menaces de la désertification et son impact sur les flux de populations. Chaque année, selon l’ONU, ce sont 12 millions d’hectares de terres, l’équivalent de la surface du Bénin, qui deviennent stériles. En cause ? Les activités humaines, souvent de prédation, mais aussi l’urbanisation.

Parce qu’elle concentre les populations et les activités économiques, et donc l’essentiel des consommations d’énergie et des émissions de carbone, la ville est au cœur du défi climatique. Ce sujet doit être mis sur le devant de la scène. C’est pourquoi j’ai souhaité susciter la première COP des villes, avec Anne Hidalgo, Présidente de l’AIMF, maire de Paris, qui avait déjà réuni 1000 maires à Paris, il y a 7 ans, lors de la COP21. Depuis Abidjan, nous voulons faire entendre les solutions que nous portons en tant que Maires à l’échelle de nos villes.

Avec les Plans climat que nous mettons en œuvre à Abidjan mais aussi à Dakar, à Agadir et dans bien d’autres villes africaines ou asiatiques. Avec des stratégies pour développer une économie circulaire sur nos territoires. Avec des actions très concrètes pour répondre au double défi de l’amélioration des conditions de vie dans nos villes en plein développement, et de la préservation de l’environnement. Nous agissons tous les jours sur la mobilité, l’énergie, la gestion des déchets, le reboisement, l’évolution des modes de consommation et de production…

Oui ! Nous sommes les premiers acteurs d’un « agenda des solutions »  par nos initiatives concrètes. Mais nous pourrions faire mieux et plus si, pour répondre à l’appel du Président Alassane Ouattara, les bailleurs internationaux mettaient à notre disposition les moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre nos agendas, nos engagements. Des financements à là hauteur de nos villes qui, en Afrique ou en Asie font face à une urbanisation galopante et à une arrivée massive de réfugiés. Un afflux unique dans l’histoire du monde.


C’est bien là l’objectif de la COP des villes d’Abidjan. Faire connaître nos solutions, mobiliser les moyens qui nous permettront d’agir plus fort et plus vite.

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